Tuesday, November 28, 2006

De l'utilité du blasphème


Patrick Declerck a récemment livré au "Monde" un petit papier assez gratiné, "du blasphème comme nécessité" (je cite "Le Monde" une fois de plus, mais le texte en question se trouve dans d'autres revues, comme ici).
Je pense que l'argumentation de l'auteur est impeccable, même si la forme est quelque peu provocante - mais après tout le pamphlet est une sorte de blasphème, et il est donc nécessaire lui aussi.
Les répliques n'ont pas manqué, et il en est une classe qui a fait son apparition il y a déjà quelques années, celle des "non-aux-intégristes-de-la-laïcité" ; la première fois que je l'ai entendue, c'était, si je ne me trompe, de la bouche de Philippe Sollers lors de la venue de Jean-Paul VI à Paris. Il se moquait de la contre-manifestation montée par je ne sais quel collectif comme il en existe tant en France, et qui s'était soldée par un échec. Passe encore pour cela, ce genre de manif me semblant effectivement un peu d'un autre âge - et pour tout dire, j'ai horreur des manifs (payé pour, si vous voyez ce que je veux dire).
Mais cette critique s'est lentement dirigée vers tout ce qui pourrait être ressenti par n'importe qui comme "offensant" par rapport à sa religion, à sa philosophie, à ses croyances, à ses convictions. L'intolérable justifié par la tolérance.
Intolérable, donc (j'en ai déjà parlé, le blasphème est toujours réprimé dans certains des pays de l'UE).
Cependant, je me séparerai de Patrick Declerck sur un point, c'est lorsqu'il dit "J’ai déjà eu l’occasion de dire dans ces colonnes ma détestation de l’islam en particulier et des autres monothéismes en général". Pourquoi se limiter aux monothéismes ? L'hindouisme est suffisamment grotesque, contraignant et sectaire pour rivaliser avec ceux-ci, et même pour recevoir le "prix de la religion la plus c..." des mains de Michel Houellebecq.

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