Friday, June 8, 2007

Un G8 de plus ?

"Dans la mise en place d'un objectif mondial pour la réduction des émissions [de gaz à effet de serre], nous sommes tombés d'accord aujourd'hui entre émetteurs majeurs. Nous allons considérer sérieusement les dispositions prises par l'Union européenne, le Canada et le Japon, notamment celle de réduire de moitié les émissions mondiales d'ici à 2050. Nous nous engageons à réaliser ces objectifs et invitons les pays émergents à nous rejoindre dans notre démarche."

Il était évident que ce ne serait pas suffisant pour toutes les assos (terme que je hais) qui ont fait leur fonds de commerce de l'environnement, celles-là mêmes qui crient au manque de légitimité de leurs adversaires (pêle-mêle G8, Commission, FMI, voire le Conseil des ministres de l'UE, etc.) mais qui ne se soucient nullement du leur. Ouais, c'est vrai que je ne les apprécie pas beaucoup en général et pour pas mal de raisons.

Cela étant, il ne faut tout de même pas fonder de trop grands espoirs sur ce genre de déclarations solennelles, même si je ne suis pas aussi négatif qu'A. Delaigue à ce sujet. Et je remarque avec la publication des réactions diverses au communiqué final que les "assos" en question admettent de manière très réaliste une augmentation moyenne de 2°C comme objectif à ne pas dépasser. Le dernier rapport du GIEC (Bangkok) envisage les mesures à prendre pour ne pas dépasser 2,5°C.

2°C, c'est énorme !

Je comprends mal que l'évidence de cette énormité ne saute pas aux yeux de tout un chacun. Mais cette augmentation est là, même si du jour au lendemain, nous devions arrêter toute émission de GAES, l'inertie du système est suffisante pour garantir la hausse. Or, clairement, nous ne pouvons même pas envisager non seulement une régression drastique de notre niveau de vie, mais surtout une interdiction absolue du développement matériel de pays du BRIC - ni, höffentlich, de l'Afrique qui pourrait bien avoir un avenir... assez proche.

Alors ?